L’eau potable est bien plus « vivante » qu’on ne le pensait

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Dorénavant, le comptage des microorganismes présents dans l’eau de boisson pourra officiellement s’effectuer par cytométrie en flux. L’Office fédéral de la santé publique vient en effet de faire entrer cette méthode développée à l’Eawag et largement testée en Suisse et à l’étranger dans le manuel suisse des denrées alimentaires. Livrant des résultats beaucoup plus réalistes que les techniques classiques basées sur le comptage de colonies bactériennes cultivées sur milieu gélosé, elle révèle aujourd’hui que même une eau potable de qualité irréprochable renferme de 100 à 10 000 fois plus de cellules que ne l’indiquaient les méthodes traditionnelles. La qualité bactériologique de l’eau potable est contrôlée selon une méthode quasiment inchangée depuis plus de cent ans : l’échantillon à tester est appliqué sur un milieu gélosé et les bactéries qu’il renferme sont incubées au chaud pendant un certain temps puis dénombrées par comptage des colonies formées. Escherichia coli et les entérocoques sont utilisés comme indicateurs de contamination fécale et la qualité microbiologique générale de l’eau est évaluée par le nombre de GAM (germes aérobies mésophiles). Cette méthode livre une estimation du nombre de microorganismes mésophiles présents, c’est-à-dire capables de se développer à une température comprise entre 20 et 45 degrés. Selon les normes internationales, leur nombre ne doit pas dépasser 300 colonies par millilitre.
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La Suisse est le premier pays au monde à adopter cette méthode innovante pour dénombrer les microorganismes dans l’eau. Stefan Kötzsch, spécialiste de l’eau potable, est certain que d’autres, comme les Pays-Bas, ne vont pas tarder à suivre.  Pour lire cette information dans son intégralité : admin.ch